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cinéma

Liberté

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Au milieu de la Seconde Guerre Mondiale, dans le sillage d'une bande de nomades, P'tit Claude, garçon perdu, arrive dans un petit village où il est recueilli par Théodore, le vétérinaire local. Mais les Tsiganes, venus travailler à l'occasion des vendanges, vont déchanter : le climat a changé et ils ne peuvent désormais plus aller et venir à leur guise. Touché par les persécutions dont ils sont victimes, Théodore et Mademoiselle Lundi, institutrice du village, vont s'attacher à les aider de leur mieux. Dans les pas de Taloche, Théodore et les autres, le film suit le parcours de la famille de désillusions en persécutions, de petits coups de main en grands espoirs.

 

C'est du Tony Gatlif, alors forcément, ça déborde un peu du cadre. On court chante, joue et parle beaucoup et fort. Les sens sont sollicités et les sensibilités se télescopent, devant la caméra de Gatlif. Dans le sillage d'un Taloche magnifiquement habité par un James Thierrée très aérien (au contraire de Marc Lavoine et Marie-Josée Croze, très pesants et engoncés dans leurs personnages), c'est la course sans fin d'un peuple jamais vraiment accepté qui s'imprime sur la pellicule du cinéaste. En se plaçant dans un contexte historique si fort, le réalisateur parvient à deux choses : donner corps à une réalité souvent mal appréhendée par l'inconscient populaire et évoquer une part méconnue de la barbarie à l'oeuvre à cette époque. Qu'importe finalement que les acteurs ne soient pas tous justes (notamment les villageois, Lavoine et Croze en tête), le nouveau film de Tony Gatlif, toujours empli de ce rythme et de cette musique si indissociables de sa manière de filmer le monde, constitue un acte de mémoire autant qu'un hymne vibrant à la liberté de chacun.

 

 

Publié le 24/02/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma