Sortir : Diane Kruger, qu’est ce qui a motivé votre choix pour ce film ?
Diane Kruger :
Tourner une comédie était une envie que j’avais depuis longtemps, et j’ai été séduite par le personnage d’Isabelle : j’ai aimé l’idée de la vie bien rangée qu’elle mène. Et puis on s’est beaucoup amusés sur le tournage.

Sortir : Quels genres de comédies aimez-vous ?
D. Kruger :
J’aime les comédies à l’américaine, assez crues, ou l’on se dit : "c’est pas possible qu’il est pu montrer ça". J’aime aussi Borat, des choses de ce genre, assez osées.

Sortir : Dans le film, Isabelle va en effet assez loin, comment avez-vous abordé cette dimension du personnage ?
D. Kruger :
Ce qui est bien dans les personnages de comédies romantiques, c’est que ce sont des personnages ou tout est à créer. Je crois que le secret c’est de ne pas avoir peur du ridicule.

Sortir : À l'inverse, Jean-Pierre est passionné par son travail, avec un côté assez gauche…
D. Boon :
Ce qui est bien avec le personnage de Jean-Pierre, c’est qu’il a de l’épaisseur : c’est assez jubilatoire de jouer un personnage qui a une vraie dimension, qui n’est pas seulement prétexte à blague, qui n’est pas creux. Ce personnage est très réaliste... d’ailleurs Jean-Pierre existe, je l’ai rencontré dans un mariage ! Véridique, j’ai rencontré  Jean-Pierre, qui travaillait dans le tourisme, la copie conforme du personnage, on a passé la soirée ensemble, c’était sympa ! Ce qui est appréciable avec Pascal Chaumeil (le réalisateur), c’est qu’il nous sublime : il y a une grande élégance chez lui, cette lumière qu’il apporte, et beaucoup d’élégance dans le film, même quand le propos va loin, une part de glamour qui lui apporte une plus-value.

Sortir : Avec ce film, vous nous faites voyager, le Kenya, ela Russie… Aviez-vous déjà voyagé au Kenya ?
D. Boon :
Au Kenya non. Par contre, j’ai tourné un film au Gabon, avec un réalisateur africain, sur le docteur Schweitzer, il y a une vingtaine d’années. C’était d’ailleurs mon premier film. On a été confrontés à une nature très sauvage, un terrain hostile, mais majestueux.
Sortir : Pouvez-vous nous parler de la culture (locale) des Massaï, avec qui vous avez été amenés à tourner ?
D. Kruger : Vous parlez sûrement de la scène du mariage : c’est un rituel fabuleux, un peuple magnifique.
D. Boon : J’aime leur culture, basée sur le matriarcat, c'est-à-dire les femmes travaillent pour subvenir aux besoins de la famille et les hommes se reposent : j’aime cette conception de la vie (rires). C’est une vision très moderne. Et le village où nous avons tourné offrait des paysages à couper le souffle. C’est la première fois que je tourne un film ou je n’arrivais pas à jouer tellement j’étais ébloui par la beauté des paysages.

Sortir : Vous étiez parti avec le guide du routard ?
D. Boon :
Oui... d’ailleurs les éditions du Routard m’ont envoyé tous les guides, j’en ai une bibliothèque entière.