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cinéma

L'Apollonide : souvenirs d'une maison close

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Alors que le XIXème siècle s'achève, l'Apollonide, maison close parisienne, vit ses grandes heures. Les clients se pressent chaque soir pour y fréquenter les filles nombreuses. Un soir, l'une d'elles est mutilée par un client lui laissant un visage marqué d'une cicatrice en forme de sourire. Le XXème siècle commence et la tenancière commence à se poser des questions quant à l'avenir de sa maison. Entre temps, arrive une nouvelle fille et il faut lui apprendre les règles de vie...

En cherchant à saisir la vie d'une maison close, Bonello abdique quelque peu les maniérismes de ses films précédents au profit d'un récit un peu plus structuré. Il n'abandonne pas pour autant les sujets qui le hantent et hormis une partie centrale en forme de quasi-chronique, fait de son entrée en matière et de sa conclusion deux moments miroirs. Le reste du film, sorte de puzzle et de film choral, glisse de personnage en personnage cherchant à rendre une forme de réalité d'une univers presque carcéral aux libertés illusoires. Tout le mode y porte des masques mais presque personne n'est dupe. Long, le récit s'étale parfois dans des scènes inutiles ou maladroites, Bonello ne sachant visiblement pas sur quel pied danser. Pas déplaisant le film finit cependant par se perdre dans les méandres d'une contemplation sans plus de fond qu'une vague mise en abîme.

Publié le 20/09/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma