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Hauts-de-Bain : danse condensée

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Annulé pour cause de confinement au printemps, le Grand Bain 2020 revit et revient le temps de quelques jours en octobre pour donner à voir quelques uns des rendez-vous prévus à cette occasion.

Si le public a vu s'annuler des rendez-vous joyeux, intenses, curieux, inattendus, stimulants ou inventifs avec les artistes au fil d'un printemps chamboulé, le bouleversement du côté des artistes, s'avère tout aussi intense. Parce qu'il n'existe que dans la rencontre avec les spectateurs le spectacle vivant hoquette depuis mars dernier. Dans l'impossibilité de montrer leurs travaux, de présenter leurs étapes de recherche, d'échanger avec le public ou de rencontrer les programmateurs, danseurs et chorégraphes (comme tous les autres) manquent cruellement d'espaces et de créneaux d'expression. Le geste de Céline Bréant et de l'équipe du Gymnase se fait donc essentiel et urgent.

Pour quelques jours, le rendez-vous invite ainsi à croiser Thibaut Le Maguer et son Rituel imprévu(e) avec makesense : un dispositif performatif original appuyé sur une démarche partagée et originale qui résonne singulièrement à l'heure de la distanciation sociale. Barbare, solo chorégraphique constitue une étape de European Museum of Translation, un processus de création égrené et distillé dans 28 pays de l'Union Européenne par Mélodie Lasselin et Simon Capelle. Dans Soulèvement, Tatiana Julien convoque un solo revendcatif, engagé et percutant qui croise codes modernes, enjeux contemporains et rage intérieure d'une femme d'aujourd'hui. Pour Emmanuel Eggermont, tout n'est pas tout blanc et le blanc n'est pas si uniforme : Aberration questionne les nuances qui – au-delà de la couleur – invitent à décaler le regard et multiplier les angles d'approche. Changement de pied avec K()SA, démarrage d'une trilogie puisant dans une cérémonie amérindienne dédiée aux dieux de pluie et qui esquisse le parallèle entre rites ancestraux et rituels contemporains, dans le sillage de Scheherazade Zambrano Orozco. Dans Madisoning, Amélie Poirier s'amuse avec les comédiens de la Cie de l'Oiseau-Mouche à décaler les motifs rythmiques pour donner naissance à une création partagée et participative. Enfin, Cyril Viallon poursuit sa série autobiographique et chorégraphiée dans He's still a maniac, Opus II entre les années 80 et 90, moments joyeux et tristes, émergence difficile et reconnaissance compliquée.

 

Publié le 30/09/2020 Auteur : Guillaume B.

 

Hauts-de-Bain

Du 6 au 10 octobre à Roubaix

Le Gymnase, 5 rue du Général Chanzy

Le Garage, théâtre de l'Oiseau-Mouche, 28 avenue des Nations-Unies

www.gymnase-cdcn.com