Enfance, violence, conscience

L'enfant debout c'est donc une histoire d'enfant, celle réelle, d'Iqbal, 12 ans, vendu par ses parents à un marchand pour travailler près de quinze heures par jour avant sa prise de conscience et sa révolte. Plus que sur le combat du garçon après sa rébellion, c'est son parcours, son évolution vers l'engagement qui sera le sien que le spectacle tenait à mettre en avant. « L'histoire du personnage m'avait beacoup marquée quand j'étais enfant moi-même, quand j'ai commencé à réfléchir à ce qui pourrait nourrir un spectacle, tout cela m'est revenu » explique Simon Dussart, co-auteur du spectacle et acteur-manipulateur sur scène. Sur le plateau, il est seul avec le musicien Sylvain Manet. L'un et l'autre jouant ensemble une composition subtile de manipulations et de notes pour donner à voir le destin à la fois tragique et fort d'Iqbal.

Si, dans le théâtre d'objet tout est suggéré, une minutie particulière a été apportée à la manière d'évoquer le devenir d'Iqbal au travers des accessoires comme l'explique Pauline Van Lancker qui signe la mise en scène du spectacle. « Les objets ont ceci de puissants qu'ils peuvent représenter beaucoup de choses en fonction du contexte du récit et de la manière dont on les utilise, le découpage du spectacle et la place de chacun de ces accessoires sont le fruit de longs échanges et de nombreuses répétitions ».
Alors engagée la Compagnie de l'Arbre ? « Pas nécessairement, même s'il nous paraît important que les spectacles, notamment ceux qui s'adressent aux plus jeunes spectateurs ne véhiculent pas que de la naïveté et des couleurs. Ils doivent aussi être un vecteur de réflexion et de questionnements » ajoute Pauline. L'équipe se montre donc particulièrement disponible pour travailler avec les enfants autour du spectacle. Quant aux adultes touchés par les questions soulevées par le spectacle, Amnesty International accompagne chaque représentation pour évoquer les situations évoquées dans le spectacle.