Lassé de voir la Gaule lui résister, Jules César se tourne vers les côtes bretonnes, dont on dit que les habitants arrêtent leurs occupations chaque jour à cinq heures pétantes pour boire de l'eau chaude. Il pense la conquête facile mais Jolitorax (Guillaume Gallienne), émissaire de la reine s’enquiert aussitôt de l'aide des irréductibles gaulois. Astérix, Obélix, le jeune Goudurix et leur guide se mettent en route pour la Bretagne, chargés d'un tonneau de potion magique...

Les Gaulois les plus célèbres de la BD tentent une quatrième percée sur grand écran, après un épisode navrant et noyé dans ses ambitions. Adoubé par la fille de Goscinny, Laurent Tirard (déjà réalisateur du Petit Nicolas), s'est librement inspiré de deux albums de la série (Astérix chez les Bretons et Astérix chez les Normands). Pour remplacer Christian Clavier et Clovis Cornillac dans le rôle d'Astérix, c'est Edouard Baer (atout incontestable du deuxième volet, Mission Cléopâtre) qui porte le casque ailé. A plusieurs reprises, le film tente de retrouver le ton de Mission Cléopâtre, grâce à un Edouard Baer qui joue de variations autour de son personnage de scribe dans le film d'Alain Chabat, pétri de gags anachroniques. Pour retrouver la recette du succès, ce nouvel Astérix joue sur la personnalité de ses seconds rôles, Vincent Lacoste en tête. Éternel ado depuis Les beaux gosses, il conserve la nonchalance et ce ton qui limite sérieusement son registre, mais qui colle parfaitement au film. Un bon point aussi pour le couple Guillaume Gallienne / Charlotte Le Bon qui prend un plaisir évident à jouer avec un accent british bien appuyé. Pourtant, passés quelques bonnes trouvailles et moments d'anthologie mis en image, le film ne trouve jamais son rythme, intercalant ces quelques fulgurances comiques avec des séquences bouche-trous. Pour retrouvez l'univers du petit Gaulois, préférez les albums !